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UR Namur: «Avoir confiance», dit la Ville

26 février 2021 Club

La vente du stade de l’UR Namur a suscité de vifs débats au dernier conseil communal. De nombreux élus ayant relayé l’indignation des supporters du club.

Le Collège invite pourtant ceux-ci à avoir confiance. Ce sont les mots de l’échevin des Sports, Baudouin Sohier (cdH). Il a notamment rappelé que la décision prise aujourd’hui découle d’une convention signée par les dirigeants du club, en 2011. Son prédécesseur, l’actuel bourgmestre Maxime Prévot, va même plus loin, en précisant que cet accord avait été resigné par les responsables qui ont suivi. Et ils ont été nombreux. «Le turnover de gestionnaire n’a pas permis de crédibiliser un dialogue et de le poursuivre.» À ce sujet, Prévot n’y va pas par quatre chemins: «Ce qui a fragilisé le club, c’est le caractère aléatoire de sa gestion. Ce n’est pas le déménagement à Jambes qui signera son arrêt de mort. Le club l’a lui même signé plusieurs fois.» Et de revenir sur la convention qui garantissait à l’UR de jouir des infrastructures du plateau d’Hastedon. «On aurait pu y faire un vrai cocon. Mais les dirigeants nous ont dit qu’ils devaient réduire leurs charges, qu’ils n’en avaient plus besoin. Là aussi, ils ont galvaudé leur chance.» C’est finalement le hockey qui a saisi la balle au bond.

Un nouveau stade? Pour quoi?

Selon le Collège, investir dans un nouveau stade coûterait des millions. Pour quoi? «Il fut un temps, où l’UR Namur avait 350 jeunes, une école avec un label 3 étoiles. Ils n’ont plus rien à l’exception d’une équipe qui se situe en division 3 amateurs, une en P4 et une équipe de U19, dit Baudouin Sohier. Est-ce vraiment intéressant d’investir pour une association qui a trois équipes?» Et le mayeur de renchérir: «Déjà à l’époque on fantasmait sur l’idée de créer un stade pour l’UR Namur. En 15 ans, il n’y a pas eu un projet crédible, dont les financements ne s’évaporaient pas après deux réunions sympathiques où tout le monde se tapait dans le dos.» Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé, dit-il. «J’avais même demandé au BEP de réserver 3 ha sur le zoning Écolys pour créer un futur stade pour le club.» Mais pour que la rentabilité soit assurée, poursuit l’élu cdH, les investisseurs envisageaient de développer le commerce aux alentours. Le stade n’accueillant qu’une vingtaine de matchs par an. Ce qui va à l’encontre de la politique de la Ville qui est de préserver la dynamique commerciale du centre.

Quant à l’option de jouer à Mascaux, que d’aucuns jugent plus crédibles, elle ne peut être envisagée. «Les terrains ne sont pas aux normes pour permettre l’évolution au niveau national», précise Baudouin Sohier.

B.L. – L’Avenir – 26/2/2021

https://www.lavenir.net/cnt/dmf20210225_01558457/ur-namur-avoir-confiance-dit-la-ville

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