Union Namur: Lorenzo Prso, une arme offensive inédite

La seconde victoire des Merles est avant tout collective mais l’apport en pointe de Prso, défenseur de formation, a pesé dans la balance.

Comme la formation de Cédric Fauré, le néo-Merle Lorenzo Prso trouve peu à peu son équilibre et sa place dans l’équipe. « J’étais venu comme… défenseur central« , sourit le longiligne fils de Dado. Issu du centre de formation de Nice en Ligue 1, il a évolué en N3 et N2 française (Fréjus). Il souhaitait découvrir d’autres horizons et un nouveau challenge en Belgique où il y avait de l’intérêt. « J’ai été testé trois semaines à Seraing et aussi à la RAAL, sans que cela ne se concrétise ». Le responsable sportif des Loups connaissait Cédric Fauré et l’a dirigé vers Namur. « Après une opposition interne contre la Réserve, j’ai été engagé dans la capitale wallonne« , relate Lorenzo Prso. Un lieu où il se sent bien. « J’ai été rapidement accueilli de belle manière tant par le staff que par les joueurs. Cela m’a aidé pour une adaptation rapide, reconnaît notre interlocuteur. Je suis venu pour aider l’équipe tout en poursuivant mon évolution. Le niveau de la division est solide et il faut être présent dans les duels. »

Une mission à laquelle est habitué Lorenzo qui espère aussi profiter d’une visibilité accrue. S’il reproduit souvent une aussi bonne prestation que celle réalisée face à Knokke, il ne manquera pas d’attirer les regards. « Notre superbe victoire est surtout à attribuer à notre collectif. Tout le monde a évolué avec de nombreuses qualités pour arracher ces trois points importants« , tempère le néo centre-avant. Ce dernier précise qu’il n’a jamais été confronté à une comparaison avec la carrière de son célèbre paternel. « Chacun a pris une route différente. Mais, ni ici ni en France, il n’y a eu d’attente à mon égard à ce niveau« , expose Lorenzo, déjà focus sur le prochain match face aux Zebra Elites de Frank Defays et Nadir Sbaa. « Pour prendre aussi des points à l’extérieur« .

Le second succès des Merles aurait pu être parfait si les conditions de jeu au stade Adeps n’avaient pas été ternies par un terrain inégal.

« Nous avons surtout été surpris par l’état de la pelouse », soulignait le gardien de Knokke, Merveille Goblet. Si celui-ci est le même pour les deux formations, l’entraîneur namurois, Cédric Fauré rejoignait le dernier rempart côtier sur ce point et ne décolérait pas: « L’état du terrain est scandaleux, entamait-il, remonté. J’en ai marre de me battre contre des personnes qui ne veulent pas voir avancer l’UR Namur. Il faut arrêter les enfantillages quant à la responsabilité de l’entretien. Le club veut bien s’en occuper à ses frais », poursuit le coach toulousain qui a présenté ses excuses à son homologue knokkois à l’issue de la partie.

De son côté, Anne Willems, la directrice du centre, expose son point de vue: « Le terrain fait partie de l’Adeps au même type que toutes ses installations. Nous hébergeons 30 clubs et celui du foot de Jambes, par exemple, ne s’est jamais plaint. Nous ne pouvons dédier une équipe d’ouvriers aux seuls Merles. Nous faisons au mieux avec nos moyens dans l’intérêt de tous. »

La responsable reste ouverte au dialogue: « J’ai rendez-vous mercredi avec quelqu’un qui pourrait réaliser une intervention sur la pelouse ». Du côté du comité namurois, on entend bien mais on redoute que ce ne soit qu’un « one shot ». « C’est l’entretien régulier, hebdomadaire et la préparation de la pelouse qui est de la responsabilité de l’Adeps et qui a été indigne dimanche d’une surface pour jouer en Nationale 1 », estime-t-on chez les dirigeants. Lors d’un « mariage forcé », c’est toujours beaucoup plus difficile de s’entendre, dirait-on.

L’Avenir – B.J.
Publié le 02-10-2023 à 14h42
Mis à jour le 02-10-2023 à 17h18

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