vendredi 19 avril 2024 - 19h20

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Dubail, tout sauf l’Emir de Meux | Philippe Dubail, le président de Meux, a du sang merle dans les veines. Mais il a fait son choix, sans regret.

Philippe Dubail et l’UR Namur, ça aurait pu « matcher ».

Namurois, formé au club et joueur en D3 dès l’âge de 16,5 ans sous les ordres de Léon Semmeling dans les années 70, le président de Meux avait été approché pour reprendre le club. « On a eu quelques réunions au stade, avec Michel Mauléon et Benoit Mailleux, rappelle Philippe. On avait même rencontré un avocat et l’échevin des Sports. Mais j’ai bien vite compris que c’était… un peu beaucoup compliqué. »

« Seul, c’est impossible »

Tout profit pour Meux où l’ancien joueur d’Arquet et de Wallonia, arrivé pour épauler Fernand Delchambre fait aujourd’hui, et depuis cinq ans, l’unanimité. « Je n’ai pas de regret, je suis très très bien où je suis, entouré d’une équipe formidable autour de moi, insiste celui qui est devenu officiellement président des Verts en 2020. C’est comme dans une entreprise (NDLR: et il sait de quoi il parle, à la tête d’une société de recyclage de métaux), il y a un patron mais toute l’équipe doit tirer dans le même sens. Je le vois encore avec la préparation du déplacement à Saint-Trond, ce n’est pas une mince affaire. Seul, c’est impossible à gérer. »

Il assiste à quasi tous les entraînements

Discret dans les travées de la rue Janquart, dans la lignée des Richard Parmentier et autre Fernand Delchambre, ce dernier étant toujours bien présent pour épauler le comité, Philippe maîtrise son sujet. Ex-entraîneur de jeunes nationaux à Namur et Arquet, ainsi qu’au Panti Club (NDLR: club qui évoluait jadis sur le terrain en face du Palais des expositions de Salzinnes), le président sait faire sentir quand un joueur ne répond pas aux attentes. « Mais ce n’est pas le genre de président à venir crier dans le vestiaire ou s’emporter devant tout le monde, explique le capitaine Antoine Boreux. Encore moins à venir remettre en question un choix du coach. Même s’il n’est pas toujours d’accord, il laissera le staff gérer son équipe. Mais il est au courant de ce qui se passe, avec Fernand, il assiste à pratiquement tous nos entraînements. Il multiplie aussi les réunions pour faire avancer plusieurs dossiers. On sent qu’il travaille beaucoup dans l’ombre ».

Terrain élargi, tribune derrière le goal

Le grand-père de Tom, qui joue en U11 chez les Verts, n’a pas que l’équipe première dans ses plans. Les jeunes et les infrastructures font aussi partie de ses priorités. « On veut grandir, c’est vrai, confirme Philippe Dubail. Mais dans le climat actuel, avec la crise de l’énergie, il faut garder raison. On doit équiper le site d’un nouvel éclairage led, pour les trois terrains. La démolition de la vieille buvette, derrière le goal, est aussi budgétisée par la commune. Mais on ne veut rentrer qu’un seul dossier, complet, pour réduire les coûts. On avance avec un architecte pour définir la tribune qu’on pourrait y construire. On ne saura la mettre que derrière le but, il n’y a pas assez de recul en longueur. On en profitera pour élargir le terrain. Mais avant de lancer les permis et les demandes d’autorisations, tout ça doit se faire en accord avec l’ensemble du club. »

« J’espère une belle propagande pour le foot »

Un club qui reçoit donc Namur, un rendez-vous que le président attend impatiemment. « Avec Saint-Trond dans la foulée, ce sont deux gros matchs pour nous. Je n’ai pas vu Namur cette saison mais d’autres l’ont vu pour moi. C’est un derby, toujours attendu et j’espère assister à une belle propagande pour le foot amateur, avec du monde, des buts et, au final, une victoire de Meux quand même.  » Histoire de définitivement, si le fallait encore, valider son choix d’avoir rejoint le matricule 4454.

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