vendredi 26 avril 2024 - 7h38

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Stade: «J’ai des investisseurs» (Benoît Robert)

L’académie de football basée à Jambes, sur l’ancien terrain de hockey, souhaite rénover les installations. Mais les responsables de l’ASBL ont besoin de garanties sur le futur du site.

Installée à Namur, ou plutôt à Jambes, depuis un peu plus d’un an, la Namur Sports STVV Academy a trouvé son rythme de croisière malgré la crise sanitaire. Elle vient même de créer une deuxième antenne, à Amay. Pour rappel, cette école de football liée au club trudonnaire mais indépendante, offre un encadrement professionnel et élitiste aux jeunes de la région. Une soixantaine de footballeurs se perfectionne ainsi à raison de deux entraînements par semaine en plus de ce qu’ils connaissent dans leurs clubs respectifs. «On a toujours pu continuer avec les enfants de moins de 12 ans, explique Benoît Robert, président de l’académie et vice-président du club de St-Trond. Il a fallu s’adapter, certes, notamment en formant des bulles de 10, mais dans l’ensemble, on a pu poursuivre nos activités. La buvette et les vestiaires restent fermés, cela n’empêche pas les joueurs de venir se perfectionner.»

Depuis son lancement, en février 2020, l’ASBL a déjà permis à plusieurs joueurs de rejoindre Saint-Trond. «Mais pas seulement, insiste Benoît. On est partenaire, bien évidemment, mais le jeune va jouer où il veut. Il n’y a aucune obligation avec St-Trond. On en a un qui a d’ailleurs rejoint le Standard. Loin de nous l’idée de piquer des joueurs aux clubs namurois. On est là pour les aider à progresser. On est aussi intransigeant sur les indemnités de formation. Le club formateur ne doit jamais être lésé, que du contraire. Nous avons un bureau de juristes pour bien cadenasser tout ça.»

Installée sur l’ancien site du Hockey Namur, situé à Jambes, le long de la Chaussée de Liège, la Namur Sport Academy a des projets pour moderniser le site. «On aimerait investir dans un nouveau synthétique ainsi que dans l’éclairage led, confirme Benoît Robert. Nous avons aussi le projet de refaire le petit terrain situé au bord de la route et de la couvrir pour y dispenser des entraînements spécifiques. Le tout sur fonds propres. Notre académie reste privée et nous ne sommes pas là pour demander de l’argent à la ville

Un bail jusqu’en 2023, et après?

Par contre, pour investir, Benoît Robert et son équipe n’ont pas les coudées franches. Actuellement et jusqu’en 2023, le club de hockey et la ville sont liés par un bail emphytéotique. Et en accord avec la ville, le hockey, désormais bien installé sur le site d’Hastedon, sous-loue à la Namur Academy. «On aimerait pouvoir louer à la Ville et établir une nouvelle convention, insiste Benoît Robert. En espérant que le site ne soit pas prisé par des promoteurs immobiliers

Pour Baudoin Sohier, la ville manque déjà d’infrastructures sportives. S’il était seul à décider, il garderait le site à des fins sportives. «On a effectivement rencontré les responsables de l’académie il y a quelques jours, explique l’échevin des sports Baudoin Sohier. Comme le hockey va se séparer du site, ils aimeraient pouvoir continuer à en profiter. Et pour investir et solliciter les subsides infrasports, l’Académie doit signer une convention courant sur plusieurs années. En tant qu’échevin des sports, c’est mon souhait, je n’y suis évidemment pas opposé. Et je ne pense pas que ce soit la volonté de la Ville de vendre le site et de le réaffecter pour autre chose que du sport. Mais je ne suis pas seul à décider. Je dois poser la question prochainement au collège. En cas de feu vert, on fera en sorte de permettre à l’académie de solliciter les subsides infrasports.»

Stade: «J’ai des investisseurs»

Benoît Robert n’est jamais à court d’idées. Le vice-président de St-Trond, bientôt citoyen namurois, avait déjà essayé de collaborer avec Namur du temps de Bertrand Lebrun.

«Mais j’avais vite compris que ce n’était pas sérieux», précise-t-il. Il avait aussi été approché peu avant la reprise du club finalement «racheté» par Bernard Annet.

Benoît Robert ne cache pas qu’il s’intéresse toujours au matricule 156. «Avec la problématique du stade, c’est le moment de (re)discuter avec la ville, glisse-t-il. J’ai pas mal d’idées. Saint-Trond possède une infrastructure multifonctionnelle. Namur pourrait s’en inspirer. J’ai déjà un terrain en tête et des investisseurs prêts à me suivre».

Thibaut MARMIGNON – L’Avenir – 16/3/2021

https://www.lavenir.net/cnt/dmf20210315_01563760/les-projets-de-la-namur-sports-academy

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