À Namur, Rochefort avait, lui, enfilé son bleu de travail (Namur 0 – Rochefort 2)
Où était la fierté des Merles lors de ce derby tant attendu mais bien mièvre ? Certainement pas sur le terrain où ils n’ont rien montré…
La manière dont les Rochefortois sont rentrés dans la partie d’emblée donnait déjà un premier indice sur leur volonté d’effacer l’échec cuisant du match aller. Ces derniers prenaient directement la direction des opérations en remportant la majorité des duels. Herman était le premier sollicité sur un essai du remuant Perseo. En dépit de cette petite étincelle, les 22 acteurs dispensaient un jeu parfois soporifique pour la nombreuse assemblée présente (700 spectateurs).
Le vent et l’état du terrain du stade Adeps, très gras et sautillant, y étaient aussi pour quelque chose. Après une frappe de Laloux trop enlevée à la 38e, la première belle action des visiteurs était ponctuée d’un but signé Azevedo (0-1) juste avant le repos au nez et à la barbe d’une défense namuroise trop attentiste Au grand dam de l’entraîneur namurois David Vandenbroeck. « Nous avions pourtant prévenu qu’il fallait rester concentrés jusqu’au bout. C’est la troisième fois d’affilée que nous encaissons peu avant la fin de première période ». Un but en forme de double peine pour les Namurois, anémiques en phase offensive ces derniers temps.
De « spectateurs », les visités devenaient quasi fantomatiques dans l’attente d’une réaction de fierté qui n’allait jamais venir en seconde période. Un slalom de Perseo sur une moitié de terrain était même proche d’aboutir au second but rochefortois. L’indigence offensive perdurait dans les rangs namurois. Sur une belle reconversion, les Rochefortois allaient doubler la mise de façon méritée par Robail (0-2).
Avec cette fois un milieu de terrain namurois à l’origine d’une perte de balle insoutenable. Dans la minute suivante, l’envoi de Sarr sur le poteau aurait presque permis d’effacer l’affront de l’aller. Cette occasion était le dernier fait saillant d’un derby de petite facture où les Famennois avaient au moins eu le mérite d’aller au charbon et arracher trois points qui les amènent dans le top 6.
Quant aux Merles, évoquer le mot « crise » est peut-être anticipé mais une fameuse remise en question collective sera sans doute à l’ordre du jour la semaine prochaine. « C’est vraiment très décevant, lançait le capitaine namurois, Loïc Vander Cammen, très abattu comme ses équipiers au coup de sifflet final. Nous avons essayé mais nous n’avons pas fait les bons choix. Et quand on est dans le dur, nous n’avons pas la mentalité pour réagir actuellement. Nous allons nous en sortir car le groupe a des qualités footballistiques mais, elles doivent être mises au service du collectif ».
Du côté du médian Kim Detienne qui, en apportant son engagement, a été une des très rares satisfactions namuroises, la frustration était grande aussi. « C’est un des pires derbys que j’ai disputés. Rochefort en voulait plus que nous et a mis en pratique l’adage voulant qu’un derby, cela ne se joue pas, cela se gagne. » Comme Namur à l’aller…
Arbitre: Louai.
Cartes jaunes: Besson, Gall, Sarr, Libert.
Buts: Azevedo (0-1, 43e), Robail (0-2, 69e).
NAMUR: Herman, Laloux (53e Detienne), Vander Cammen, Baudot (84e David), Nzila (72e Guérin), Lwangi (84e Noé), Mugabo, Besson, Iscaye, Tshiabuiye, Khaida.
ROCHEFORT: Moriconi, Van Den Ackerveken, Libert, Perseo (72e Uhia), Azevedo (61e Wilmots), Bonemme, Gosselain, Laloux, Gall (72e Smal), Robaye (70e Renquin), Sarr.
Mis à jour le 25-11-2024 à 10h56
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