jeudi 21 novembre 2024 - 8h18

Dernière actu

«Zoran n’aurait pas eu peur d’un 6 sur 6»

5 octobre 2021 Club

Bernard Annet risque de se retrouver un peu seul à la tête du matricule 156.

Ça gronde à nouveau dans les allées du stade communal. Comment le vestiaire va-t-il digérer le départ de Bojovic?

Namur était calme depuis l’épisode judiciaire pour tenter de rester en D2 et la polémique liée au déménagement du stade. Trop calme. Une saison sans remous, au stade communal, cela n’existe pas. La démission du staff, dimanche soir, suivie de celle du comitard Benoit Massart puis de l’entraîneur des gardiens Didier Stempels a rappelé que le matricule 156 n’est définitivement pas un club comme un autre.

L’équipe namuroise confectionnée par Zoran Bojovic a pourtant très fière allure. Bâtie pour jouer le titre, elle est quatrième du général, à seulement deux points du leader. Tout roule ou presque et rien ne laissait donc présager un départ précipité du coach. Si le président invoque un souci purement sportif (le coach n’aurait pas accepté son ultimatum de 6 sur 6 lors des deux prochains matches), on se souvient qu’en début de saison, un problème lié au règlement des cotisations avait déjà bien remonté le vestiaire. Au point que les joueurs avaient boycotté un entraînement.

Bref, si le matériel à disposition du futur coach est là avec des garçons comme Senakuku, Pajaziti, Rosmolen, Dheur, Eloy ou Vander Cammen pour ne citer qu’eux, qu’est ce qui cloche? Rien selon le président qui dit n’avoir demandé que des résultats et une autre qualité de jeu à Zoran. Ce que ce dernier n’a pas accepté. « Il a choisi cette porte de sortie», rappelle Bernard Annet.

Mais difficile d’imaginer Zoran, son staff et un membre du comité s’en aller pour cette unique raison. «Zoran n’est pas le genre de coach à avoir peur d’un 6 sur 6, précise le capitaine Xavier Toussaint. Il doit y avoir autre chose derrière. Ce n’est pas un secret, Zoran et le président étaient rarement du même avis. Les joueurs ne comprennent pas son départ. Avec 12 points sur 18, on est dans le bon».

Pour Benoit Massart, le président «gère son club comme une entreprise. Comme c’est lui qui paie, il estime qu’il doit décider tout, sans concertation. Dans ces conditions, il n’a plus besoin de comité».

On sait par exemple que des joueurs avaient proposé d’avancer l’heure de l’entraînement d’une demi-heure pour avoir l’opportunité d’aller manger ensemble. Ce que le président leur a interdit. Il a également refusé de faire un car pour le déplacement à Mons ou de revoir les prix d’entrée au stade pour les étudiants.

Si le club en a déjà vu d’autres, il devra une fois de plus retrouver de la stabilité pour éviter de retomber dans ses travers.

Jérôme Patris, coach des Réserves, assure l’intérim en attendant la nomination d’un nouvel entraîneur. Les paris sont ouverts.

En attendant la désignation d’un nouveau coach, l’équipe est sous la responsabilité de Jérôme Patris. Le grand frère du Gembloutois Louis, défenseur à OHL, s’occupe de l’équipe réserve des Merles depuis deux semaines suite au départ de Mehdi Nejjar. «Le président m’a demandé d’assurer l’intérim et comme je suis à disposition du club, j’ai répondu favorablement à sa demande, explique l’ancien T2 de Waterloo, à l’entraînement ce lundi soir. J’assumerai du mieux possible ce job. J’ai donné un entraînement assez classique et plutôt ludique pour que les joueurs reprennent confiance après la défaite de samedi soir. Mais d’ici fin de semaine, une solution sera trouvée».

Qui pour remplacer Zoran? Les supputations vont bon train. Un entraîneur qui connaît le groupe, comme Jean-François Beguin (actif avec l’équipe B) ou Michel Mauléon? Un Claudy Verlaine toujours dans le coup avec l’équipe B ou un nom plus prestigieux comme Casto ou Suray? Une chose est certaine, il faudra qu’il accepte de travailler avec un président exigeant.

Le nouveau mentor des Namurois sera présenté mercredi et commencera sa mission par un calendrier très compliqué puisque les Merles affronteront successivement les quatre premiers du championnat: Manage, Binche, Tertre-Hautrage et Tournai.

Thibaut MARMIGNON – L’Avenir – 5/10/2021

https://www.lavenir.net/cnt/dmf20211004_01621870/zoran-n-aurait-pas-eu-peur-d-un-6-sur-6

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