Namur – Solières: L’Union veut monter en N1 et chouchoutera ses supporters… et supportrices

Rares sont ceux qui l’ignoraient, mais l’Union Namur joue ce dimanche un match capital de fin de saison. Qui pourrait lui ouvrir les portes de la Nationale 1, et qui pourrait devenir le dernier de l’histoire du club aux Bas-Prés. La direction veut en faire un rendez-vous historique sur le terrain et en tribunes…

Pour recevoir Solières en guise de clap de fin de la saison régulière de D2 ACFF, l’Union Namur a mis les petits plats dans les grands. Il faut dire qu’une victoire serait synonymes d’accession à la Nationale 1. Disproportionné sur le papier, le duel ne sera pas gagné d’avance car les Liégeois espèrent encore décrocher leur maintien à cet échelon. Les Merles, eux, pourraient se contenter d’un nul selon les résultats de leurs concurrents, mais les 3 points de la victoire sont la seule option envisagée par l’Union, de même qu’une seconde montée d’affilée est devenue le dernier objectif de la saison des hommes de Cédric Fauré.
Le même 15 gagnant

Le coach français des Namurois pourra compter sur les 15 guerriers victorieux du week-end dernier à Stockay (0-3), avec une feuille de match qui comprendra Jordan Tonnet, Loïc Vander Cammen, Soulimen Ghaddari (fraîchement élu « Merle de la saison »), Alex Eloy, Lucas Baudot, Erdem Erdogan, Axel Dheur, Kim Detienne, Fred Rosmolen, Qendrim Bakija, Dieudonné Lwangi, Marlon Degryse, Micheal Olojede, Tyron Crame et El Mehdi Khaida.

Alors que le contrat de prêt par la commune du terrain des Bas-Prés touche à sa fin au 30 juin 2023, une victoire serait à la fois l’assurance d’une montée en N1 met aussi l’occasion d’un dernier adieu au stade des Namurois, qui y auraient alors disputé leurs toutes dernières minutes de jeu.
Les dames en invitées d’honneur

Ce (dernier ?) match sera retransmis en direct sur la télévision locale Boukè, présente en bord de terrain dès l’échauffement des 22 acteurs. Ceux du camp namurois ont déjà annoncé être présents aux interviews de mi-temps et d’après-match.

Pour que la fête soit complète, le club a décidé d’offrir l’entrée aux dames et aux jeunes de moins de 17 ans (le tarif « masculin » est de 10€ pour les hommes et 5€ pour les étudiants de moins de 25 ans). Mais ce n’est pas tout: les dames présentes dans les tribunes pourront participer à une grande tombola pour tenter de gagner une expérience wellness au spa NE5T de Namur. Une boisson sera offerte à toute personne entrant dans l’enceinte du stade avant 14h30 et une boisson supplémentaire sera offerte en cas de victoire namuroise.

 

Cédric Fauré a acquis la fibre namuroise

L’entraîneur français n’a pas mis longtemps à s’identifier au matricule 156. Il se prépare à laisser son empreinte dans l’histoire du club.

« Allez les petits ». C’est une des expressions favorites de Cédric Fauré, probablement empruntée au regretté Roger Couder, commentateur français de rugby (la passion première de la région natale du coach namurois). Depuis son arrivée aux Bas-Prés, le mentor français s’est complètement impliqué dans le projet des « Merles » avec succès. « Quand j’ai signé à Namur, je connaissais déjà le club et son passé historique, entame le T.1 des Unionistes, qui n’habite pas loin de la capitale wallonne. Y démarrer ma carrière en Belgique comme entraîneur était un honneur. » Son arrivée un peu tumultueuse, puis le silenzio stampa imposé à la presse écrite ne l’ont pas découragé. D’emblée, il avait souligné l’importance d’avoir une bonne relation avec les médias. Après des débuts hésitants, le technicien français a rapidement su faire passer ses idées et insuffler un fort caractère à ses troupes. Le même qu’il avait démontré sur les pelouses de D1, comme attaquant. « L’avancée la plus flagrante chez les joueurs est cette prise de conscience que l’on peut beaucoup avec de la volonté. Ils ont adhéré à mes idées, pour avancer avec le groupe. Il y a une grosse différence entre le premier jour et maintenant », se réjouit Cédric Fauré.

Cette force mentale sera un des atouts principaux ce dimanche, pour venir à bout d’une équipe de Solières qui ne viendra pas en victime consentante. « Amener le club dans les 48 meilleurs du royaume est un beau challenge, tant pour ceux qui resteront que pour ceux qui s’en vont. C’est la finale des finales. L’émotion sera particulière, avec cette dernière dans notre stade. Nous sommes prêts. » Le Toulousain espère vivre le même scénario qu’à Stockay. « Commencer pied au plancher et prendre rapidement nos distances. Ce ne sera pas facile, car notre adversaire jouera sa dernière carte pour le maintien. »

 

Baudot, jeune et talentueux

Namurois de coeur et de formation, le jeune lesvois s’est révélé une valeur sûre et s’apprête à vivre des moments intenses

Dans la lignée de la volonté de Zoran Bojovic de donner à son noyau de départ une touche namuroise, le mentor monténégrin a fait confiance à la jeunesse et à la polyvalence d’un des benjamins du groupe, avec Kim Detienne. Avec raison, au vu de la très bonne saison de Lucas Baudot, auteur de deux dernières nouvelles sorties fort convaincantes.

Il évoque le duel face à Solières, qu’il se prépare à vivre. « En signant à Namur, j’espérais disputer ce style de rencontre à enjeu, mais je ne m’attendais pas à ce que cela se présente si vite, reconnaît Lucas. Le coach nous a dit, en semaine, que nous nous étions donné nous-mêmes le droit de disputer cette finale. C’est le fruit de son apport et aussi du travail du groupe, qui a gagné en qualité avec la concurrence », analyse le défenseur namurois. II inclut le noyau en entier, banc y compris. « Combien de fois celui-ci nous a apporté des solutions! Je pense, entre autres, aux belles montées de Kim Detienne. »

Sa détermination sera totale, dimanche après-midi. « Pas besoin d’un long briefing pour nous motiver », reconnaît l’intéressé. Les « Merles » vont vivre le dernier match du championnat classique avec un énorme enjeu. « Qui aurait pu le dire après notre mois d’avril catastrophique, alors que Tubize revenait sur nos talons, sourit Lucas Baudot. Nous allons prendre ce duel très au sérieux, car Solières ne va pas venir la fleur au fusil et tentera de se sauver. Mais nous avons un groupe incroyable et qui fera corps pour remporter ce match de l’année », prévient-il.

Une montée en N1 serait une belle manière de dire adieu au stade communal.

L’Avenir – B.J.
Publié le 12-05-2023 à 17h25 – Mis à jour le 12-05-2023 à 17h26

https://www.lavenir.net/regions/namur/sports/2023/05/12/baudot-jeune-et-talentueux-CT6XGG5HABBZ5P2BKXHL52GTOE/