N1| Luc Olivier, ancien de joueur de Namur et de l’Olympic: «L’UR doit redevenir une locomotive avec des jeunes»
Parole d’ancien ! Luc Olivier a marqué l’histoire de l’UR Namur et de l’Olympic Charleroi il y a près de 30 ans. L’ex-défenseur rouvre sa boîte à souvenirs avant un duel de clubs historiques
Six ans après leur dernier affrontement en championnat, l’UR Namur et l’Olympic Charleroi, deux clubs mythiques du paysage wallon, se retrouvent ce dimanche. En mars 2017, les Dogues l’avaient facilement emporté 4-1 à la Neuville (but du Merle Said Bakari). À l’époque, en D2 Amateurs, les trajectoires étaient différentes. Sous l’ère Bairamjan sur le petit banc, le matricule 156 descend vers la D3 et va connaître de graves soucis financiers alors que le club carolo, qui a aussi connu un passage à vide en P1, va trouver, peu de temps après, en la fusion avec Châtelet-Farciennes l’occasion d’accéder à la D1 Amateurs. Avec Mohamed Dahmane comme président-joueur, armé de Paul Locicero et Lucien Romeo, l’Olympic vise désormais le monde professionnel, ce que les Mosans n’ambitionnent pas. « L’Olympic a connu la D1 par le passé, il y a quelque chose à faire là-bas », nous dit un suiveur attentif des Dogues.
Deux clubs que connait très bien le Bois-de-Villersois Luc Olivier. A l’instar de Manu Moreno, Nadir Sbaa, Mario Fasano (qui donnera le coup d’envoi ce dimanche) ou d’autres, il a porté les couleurs de l’Olympic et de Namur. A 56 ans, il jette un regard dans le rétro. Formé au Standard, le défenseur a évolué en D1 avec Seraing avant d’atterrir en bord de Sambre en 1990. « C’était en D3, avec Mario Notaro. J’y ai joué trois ans avec un souvenir incroyable et cette qualification en Coupe de Belgique contre Charleroi (2-1) devant 12.000 personnes à la Neuville en 1992. Je m’étais marié la veille avec toute l’équipe », ajoute celui qui a loupé une invitation pour un coup d’envoi de l’Olympic il y a quelques années.
Grand pont sur Albert
En 1993, Namur rapatrie l’arrière latéral droit. « Christian Brahy me connaissait via la bande. J’étais un joueur qui arpentait le flanc et Patrick Mauléon faisait l’autre côté. La génération Negouai, Lambrechts, Jacquemart, Jacobs,… de magnifiques années. »
Avec là aussi, un gros souvenir contre une D1. « J’ai marqué contre Anderlecht en amical à Namur. Avec un grand pont sur Philippe Albert, je lui en ai reparlé lors d’un match de tennis. »
Luc Olivier n’a cependant plus vu l’UR depuis des années. L’Olympic encore moins. Tout a changé. « J’aimerais pouvoir retourner à Namur, voir des gens, mais rien ne m’y attire en ce moment. Ce manque d’école de jeunes est fondamental selon moi. Cela m’a toujours choqué que le club ne fasse pas appel à des « anciens » pour l’aider. Il y a du potentiel. Michel Mauléon et Michel Lazaron avaient tenté quelque chose, mais cela n’a pas duré. Namur doit redevenir cette locomotive via ses jeunes. Et puis, il y a ce souci d’infrastructure, cela pénalise le club. »
Mais le football n’a pas totalement disparu des occupations de Luc. « J’y suis tous les week-ends. Mon aîné, Jules, évolue à Wépion en P2. Il jouera contre Lustin ce dimanche. C’est dommage sinon je serais peut-être allé voir Namur. Quant à mon deuxième fils, Oscar, 16 ans, il est au Standard et a intégré le noyau U23. »
Bon sang ne saurait mentir.
Sud Presse Namur – Jérôme Nellis
Vendredi 22 septembre 2023