Union Namur : “On n’a plus les bases pour dire que le club va encore exister longtemps”
La situation de l’Union Namur inquiète les supporters à la veille du derby à Meux.
Le 19 octobre, la direction de l’Union Namur adoptait un “black-out” à l’égard de la presse écrite locale en raison de “comportements inappropriés et irrespectueux”. Une situation regrettable tant pour les professionnels de la presse que pour le club mais aussi et surtout pour les supporters des Merles, pris en otage. “C’est une situation particulière”, déplore Serge Henry, membre des Namur Boys. “Au sein des supporters, nous étions déjà beaucoup à être blacklistés de la page Facebook officielle du club. Mais depuis quelques jours, nous avons de nouveau un accès libre à cette page. Peut-être que le président s’est rendu compte qu’exclure les propres supporters du club, ce n’était pas le bon plan. En revanche, concernant la presse, c’est ennuyant. À titre personnel, c’est par ce biais que je suis l’actualité de l’Union Namur. Tout le monde n’a par ailleurs pas Facebook pour suivre la page officielle du club. Depuis quelques semaines, on ne parlait plus négativement de Namur. Avec tout ça, on fait de nouveau rire de nous”, poursuit Serge Henry.
Cette décision prise “à l’unanimité par le comité de direction namurois” ne fait qu’agacer les supporters namurois qui digéraient seulement le changement de coach opéré quelques jours plus tôt (Olivier Defresne, out ; Cédric Fauré, in). “Y avait-il vraiment besoin de changer ? Je ne le pense pas. Sportivement, ce que l’équipe faisait sous Olivier Defresne était pas trop mal (9/18). On ne peut pas dire que l’arrivée de Cédric Fauré ait transcendé le groupe puisqu’il commence par un 0/6. Pour la crédibilité, ce n’est pas génial. Il n’y a pas de différence sur le terrain et samedi, face à Hamoir, j’ai failli m’endormir.”
La perspective du déménagement à Jambes l’an prochain rend également les suiveurs pessimistes. “On sera locataires d’un stade tous les 15 jours, sans le moindre pied-à-terre.”
La situation de l’équipe B ne rassure pas non plus. “La P3 flanche complètement. Elle est avant-dernière du classement. Il n’y a plus de jeunes. Le président a fait le vide autour de lui et se concentre sur son équipe première. On n’a plus vraiment les bases pour dire que le club va encore exister longtemps.”
“En général, on rentre de Meux la queue entre les jambes”
D’un point de vue sportif, les supporters namurois ne sont pas plus optimistes à la veille du derby. Meux s’est imposé neuf fois lors des douze dernières confrontations. Deux victoires namuroises et un nul complètent ces résultats. “En général, on revient de Meux la queue entre les jambes. Le manque de Namurois dans le noyau lors des dernières confrontations a peut-être influencé les résultats. Cette année, on a un bon contingent de Namurois qui sont concernés par l’ADN de ce derby. Avec dans le groupe d’anciens Verts comme Eloy et Rosmolen. J’espère qu’ils pourront inverser la tendance.”
La DH – S.M.
Publié le 04-11-2022 à 11h50
https://www.dhnet.be/sports/sport-regional/namur/2022/11/04/union-namur-on-na-plus-les-bases-pour-dire-que-le-club-va-encore-exister-longtemps-WVRWSZUSDJHJ7AVUPGXA2YNFZQ/