Namur – Assesse | Le projet fou d’un businessman : il veut construire un nouveau stade de foot

Actif dans l’immobilier, le Namurois Benoît Robert a repéré deux sites potentiels pour son projet, qu’il espère concrétiser dans deux ou trois ans. Utopique ?

L’information dévoilée il y a quelques jours par des supporters de l’UR Namur n’est pas passée inaperçue. Surtout à Assesse.
Un consortium « disposant de fonds propres importants », envisagerait de construire un nouveau stade de foot pour le club. Un stade multifonctionnel, à l’instar de celui de Saint-Trond, où l’on trouve des PME, des commerces comme Decathlon ou Albert Heijn, des restaurants, brasseries, et même un hôtel.

Derrière ce projet ambitieux, on retrouve Benoît Robert, vice-président du club de Saint-Trond et businessman actif dans l’immobilier, surtout en région hesbignonne, tant en Flandre qu’en Wallonie. A Namur, l’homme d’origine hannutoise, et qui réside à Jambes, s’est associé avec deux leaders du secteur de la construction.
Deux sites potentiels ont retenu son attention : l’un à Namur, il s’agit du domaine du Sart-Hulet actuellement mis en vente par la Défense. L’autre… à Assesse, au bois Robiet, sur le terrain où les Enrobés Namurois (Nonet/Sotraplant) envisage de construire une usine à tarmac.

Simon Nonet, l’administrateur-délégué du groupe Nonet, s’agace et s’amuse à la fois de cette sortie. « Cela n’a ni queue, ni tête. Même si nous réfléchissons actuellement à des activités alternatives pour Assesse, le projet initial n’est pas abandonné », assène-t-il, répétant en cela les propos d’Aurélien Nonet, responsable Innovations et Solutions au sein du groupe.

Il y a quelques semaines, celui-ci avait déclaré que le projet de centrale à tarmac n’était plus le seul envisagé pour Assesse. « Mais il n’était pas abandonné », s’était-il empressé d’ajouter.
Simon Nonet admet cependant avoir eu ces derniers jours un contact « informel » avec Benoît Robert. « Il m’a appelé pour me faire part de son projet. Je lui ai dit que je voulais bien y réfléchir, pourquoi pas, mais je n’ai rien promis. De toute façon, ce terrain nous appartient. Nous verrons à l’avenir quelle est la meilleure destination mais pour le moment, il est bien trop tôt pour parler de quoi que ce soit », conclut-il.

Eviter le phénomène « Forest National »

Des deux sites, c’est néanmoins le site de Sart-Bernard qui semble avoir la cote. Sa situation géographique, le long de la NA, à deux pas de l’entrée de l’E411, n’y est pas étrangère. « Le problème majeur au Sart-Hulet, c’est justement la mobilité », estime Benoît Robert. Un stade de foot d’une capacité de 8 à 10.000 places, voire davantage si le club monte de division (actuellement, il évolue en Nationale 1), cela fait du monde. Et à coup sûr, des levées de boucliers dans ce quartier résidentiel.

Le bourgmestre de Namur ne serait évidemment pas contre un nouveau stade de foot mais pas à n’importe quel prix. « Sur notre territoire, le terrain de Sart-Hulet est la plus grosse réserve foncière susceptible d’accueillir des infrastructures sportives, tel qu’un stade. Il est conforme au plan de secteur puisqu’il est situé en zone d’équipement communal mais il faut éviter le phénomène « Forest National », avertit Maxime Prévot qui s’inquiète aussi du « business model » proposé par le consortium. « Des commerces qui iraient se greffer sur le stade et qui iraient concurrencer le centre-ville, pas question », dit-il en substance.
Selon Benoît Robert, les portes ne sont cependant pas fermées. Ni d’un côté ni de l’autre. Les négociations se poursuivent.

Des rencontres sont prévues dans les prochains jours, dit-il, avec les deux bourgmestres concernés, ainsi qu’avec le groupe Nonet. Son ambition, ajoute-t-il, est de concrétiser son projet dans les 2 ou 3 ans.